Les voeux de nos 20 ans

Des risques sur le timing tout d’abord, en IA tout va très très vite et livrer un film plusieurs semaines après le démarrage du projet c’est accepter que la techno soit déjà dépassée, supplantée par un nouveau modèle d’IA plus performant lors de la diffusion sur les réseaux sociaux. Chaque semaine entraine de nouvelles évolutions et nous savons déjà que tout le contenu de la vidéo et de cet article est «has been» au moment où vous le lisez.

La prise de risque est aussi d’un point de vue du storytelling. Nous racontons une histoire grâce à un nouvel outil créatif révolutionnaire offrant une infinité de possibilités mais qui comporte aussi des limitations, des contraintes que l’on découvre au fil du projet et avec lesquelles il faut composer en permanence. Comment pouvons-nous ainsi garantir la maîtrise de l’histoire que nous voulons raconter ?

Dans un premier temps parce que nous avions une volonté de tester la technologie afin d’acquérir de l’expérience à l’échelle d’un projet complet et ne pas de se contenter de simples tests artistiques sans objectif.  L’autre raison est un parti-pris narratif et esthétique pour éviter les écueils classiques d’un film retraçant les 20 ans d’une agence de communication. On souhaitait éviter le recours à des images d’archives et le montage type « album photos souvenirs » qui n’aurait parlé qu’aux collaborateurs, clients et prestataires qui connaissent l’agence et son histoire.

Enfin, Alunites est en pleine évolution, en pleine mutation, on souhaitait mettre en avant ce besoin de faire bouger les lignes. Avoir 20 ans est synonyme d’avoir la vie devant soi, d’opportunités, c’est l’âge de tous les possibles à l’image de l’IA qui offre de nouvelles perspectives créatives.

C’est l’histoire que nous racontons en partie dans le film.

D’un point de vue opérationnel, une agence travaille toujours en mixant les compétences, artistiques et techniques, internes et externes. Nous faisons appels à des talents, des sensibilités, des cultures et des compétences adaptées à chaque projet. Pour celui-ci, nous avons décidé de faire confiance à Jérémy Gross, un directeur artistique en vogue dans le domaine de l’IA. Pour Jérémy, il s’agissait de s’approprier une histoire écrite en amont, de suivre une trame narrative pour mettre en image l’histoire privée d’une agence tout en la rendant plus folle pour susciter des réactions et de l’intérêt d’un public plus large, afin de ne pas faire de ce film une simple carte de vœux à usage unique.

Un des enjeux du film est de symboliser l’agence au travers d’un personnage récurrent qui évolue en âge au fur et à mesure du film. Il faut ainsi pousser les outils d’IA à intégrer ce vieillissement dans l’ordre de montage des plans, tout en gardant une consistance pour notre personnage. Ce processus est en réalité beaucoup plus long et complexe qu’il n’y paraît. Pour un plan valable ce sont des centaines d’essais préalables, cela demande beaucoup de temps et de persévérance. Nous reviendrons plus en détail sur le processus de fabrication dans un prochain article.

L’IA, qu’on le veuille ou non fait déjà partie intégrante des agences de com’ et des productions audiovisuelles. Jusqu’où bouleversera-t-elle les habitudes et les métiers de chacun ? C’est tout l’enjeu et l’excitation des années à venir que l’on voulait partager dans ce film, en montrant que l’outil, qu’il soit au service du texte ou de l’image, devait être un allié et pas un ennemi, un support plutôt qu’une contrainte, afin de servir un propos et une créativité qui restent le propre de nos collaborateurs.

En quelques temps, la technique a évolué 100 fois plus vite que lors des 20 dernières années. Et ce n’est que le début de cette nouvelle technologie qui mute chaque jour. C’est un fait. Comme l’ordinateur, le portable ou les réseaux sociaux, c’est une avancée majeure qui va changer nos rapports aux autres et à nos métiers.

Chez Alunites, nous sommes prêts !